mercredi 22 février 2012

Où sommes nous le 22 février?


Afficher Asie du sud est sur une carte plus grande

PAKSE -TAKEHK 400 kms environ en bus
Mardi 21 février



Hier nous sommes partis au sud à vélo sans les bagages pour visiter les ruines du
Vat Phu ,vaste cité antérieure de plus de 1000 ans à Angkor.Elle est situé sur une éminence dominant le Mékong à plus de 1300m d'altitude.En raison de la chaleur nous allons nous arrèter à Champasak ancienne capitale royale qui se résume désormais à un village qui s'étire au long de sa longue rue fleurie qui borde le Mékong.
                           A la pagode de Champasak un moine aux percussions

Depuis la terrasse où nous buvons un café Lao le Mékong se languit ,plat comme un miroir reflètant les couleurs du ciel.
Il règne à Ckampasak , à l'heure de la sieste ,où nous passons une sérénité majestueuse.
A plus de 2kms ,sur la rive opposée on distingue des plages de sable désertiques.
Quelques kms en aval à force de lutter, le Mékong à finit par s'insinuer dans les terres et ce bras nouveau a donné naissance à l'ile de Dong Daeng,elle aussi vivant hors du temps.
Un endroit où il faut revenir!

Il suffit de passer le pont des français pour se diriger vers le petit aéroport de Paksé ;en continuant sur 4kms on arrive au terminal de bus.Quand nous arrivons celui de Vientiane est prèt à partir.Juste le temps de mettre les vélos sur la galerie et c'est parti pour 400kms.
L'atmosphère est détendue le chauffeur conduit prudemment et ne dépasse
jamais les 50 km/h ;d'ailleurs le compteur ne fonctionne plus et les garnitures de frein sont usées depuis longtemps.C'est tout le contraire des bus vietnamiens conduits par des fous klaxonnant en permanence.Efficacité n'est pas la priorité au Laos.La patronne est une matronne au rire tonitruant.
Les arrèts pipi se font à la demande ;la patronne en profite pour faire ses courses ou
bavarder avec des copines.Nous pensions arriver à 14h,ce sera à 17h 30.
9H30 en tout .
                                                  Qi veut du poulet grillé dans le bus?
                                               Qui veut acheter des poules?
A Takehk nous passons une journée dans cette sorte d'oasis qu'est la Takehk Travel Lodge pour préparer notre incursion dans la région karstique du Khammouane .Cette boucle est parcourue essentiellement par des petites motos de location.De nombreuses grottes parmi les plus grandes du monde sont à visiter ainsi que des rivières souterraines.
Pendant une semaine nous ne pourrons pas donner beaucoup de nouvelles car l'itinéraire passe par des pistes et des villages.
                                                         Une marchande de galettes
                                    Il est venu me raconter plein de choses ...en laotien.
                   
                       Le lapp servi avec du riz gluant que l'on mange à la main.


dimanche 19 février 2012

Ile de Don Khon

Vendredi 17 février

Nous avons laissé à l'hotel vélos et bagages et dans un minibus confortable (pour une fois!)pour parcourons 160 kms vers l'extrème sud du Laos où à quelques kms du Cambodge se trouve la région des 4000 iles.Terminus dans la ruelle de latérite d'un village et on embarque sur une étroite barcasse de pècheur

 qui slalome entre des ilôts verdoyants pour nous déposer sur la plus calme d'entre elles:Don Khon



C'est un petit paradis hors du temps ,avec des chemins de terre bordés d'arbres tropicaux où il n'y a pas de circulation motorisée mis à part quelques rares locaux. .
                                                                    Beauté Laotienne
Notre guest house donne sur un ponton dominant un bras du Mékong où des hamacs invitent à la contemplation des long boat tail ,bateaux de pècheurs à l'allure élancée.



.Par le bouche à oreille les français amoureux du grand calme s'y donnent rendez vous.Les bacpackers avec qui nous gardons des contacts y sont restés 5 jours en moyenne ainsi Caroline et Marc les jeunes Suissess rencontrés à Attopeu que nous retrouvons ici.On y circule à vélo ou à pied.
                                                                  Petit dej au paradis.
Le Mékong qui,ici, peut atteindre la plus grande largeur de son parcours ,14kms s'infiltre partout alternant fort courant et bras morts .C'est une sorte de Rhone qui doit donner du fil à retordre aux iliens en période de mousson.Nous l'avons connu de couleur limoneuse au Cambodge et Viet Nam ;ici il est vert émeraude.

Quelques kms plus loin il se fracasse en une cascade abasourdissante.Juste après notre arrivée la pluie s'abat sur les taules mais c'est une brève ondée.
Avec un couple de backpackers arrivés après nous ,nous échangeons nos expériences;
Ainsi se sont souvent imposés nos projets au fil des rencontres.

La notion de temps devient evanescente sur cette ile.

Le lendemain nous louons des vélos pour la journée (1€) pour aller visiter les chutes de Li Phi.En suivant le chemin on arrive à une plage de sable.Un peu plus loin on rejoint le Mékong qui prend l'apparence d'un immense lac paisible

.A une demie heure de bateau on peut y voir les dauphins d'Irrawady espèce en voie de disparition.
A la nuit tombée nous goûtons aux saveurs locales.Un coktail de fruits au Lau Lao ?alcool de riz au degré incertain.Aussi les beignets de bananes,délicieux .

Et puis après avoir testé la Beerlao qui titre 5°,je goûte la Namkhong plus claire .C'était pour Luc!Au fait ici pour dire santé! On dit: « Niock,niock! »
                                                             Marc et Caroline 

Au resto nous retrouvons nos amis Suisses ,des trentenaires calmes et de compagnie agréable qui ont travaillé dur pour se payer un année et demie sabathique.Ils ont suivi la route de la soie et après la Chine continuent vers l'Asie du sud est ,la Malaisie ,les Philipines.

Sur l'ile voisine de Don Det reliée par un pont construit par les français se retrouvent les jeunes occidentaux qui viennent faire la fète voire tâter du paradis artificiel

vendredi 17 février 2012

PAKSONG -TAAT LO


PAKSONG -TAAT LO 104 kms
Mardi 14 février

Sur la prairie de Paksong il y a des grandes tentes car c'est la fète .J'entends la musique depuis ma chambre jusqu'à 5 heures du matin .Dommage l'endroit est paisible habituellement.
Après cette longue étape j'ai décidé de prendre mon temps pour commencer la journée.Je lave au jet vélo et sacoches carrément repeintes en rouge hier .Et je répare la roue crevée hier soir.
Avec le propriétaire je prends le temps de parler du Laos .D'abord vérifier la prononciation des mots laotiens déjà appris et s'ils sont usités.
Grand comme la moitié de la France le Laos n'a que 6,8millions d'habitants .Coincé entre des poids lourds au dévellopement fulgurant que sont le viet Nam ,la Chine,la Thaîlande il est contraint de se laisser imposer les volontés de ses voisins .Ainsi la majorité des commerces de la partie sud est tenue par des Viet Namiens et des Chinois.La Chine construit des routes en échange de l'extraction de minerais.Les Japonais ont construit des ponts au Laos mais aussi au Cambodge
semble t il en réparations des dommages de guerre.
Paksong fut entièrement détruite dans les années 1970 1975 .Une grande bataille s'est déroulée pendant 3 ans entre Paksong et Paksé.
                                          La récolte de café sèche au soleil
Une grand entreprise et des petits producteurs se partagent la culture du café pour qui l'altitude du plateau des Bolovens convient bien entre 800 et 1300m d'altitude.Il y a une récolte de café par an.
L'état laotien a pris des mesures en faveur des petits producteurs.La tonne de café se vend 5000 dollars.
Au bord de la route j'achète un peu de ce délicieux café à des producteurs.
L'aubergiste m'a promis 60kms de descente pour aller à Taat Lo où m'attend Evelyne.
Je n'ai pas de carte routière mais une mauvaise photo prise à la hâte le jour précédent.
Après avoir vérifié le n° de la route sur une borne je me laisse descendre sur plus de 30kms dans l'extase.Brève discussion avec des hollandais qui montent et voici le premier carrefour .
Je ne comprends pas où je suis et cela va durer plusieurs heures .Plus embètant j'enchaine les montées et les locaux ne connaissent pas Taat Lo.
Vers 16h Evelyne qui a la carte me renseigne par sms .Il me reste 20kms et c'est à la nuit que j'arrive à destination grâce à un ange gardien motocycliste.J'ai fait un détour de 45kms en me trompant de route au départ.Evelyne qui a perdu son après midi n'est pas rancunière.
Elle s'est fait des amis français Alex,Camille et Hélène avec qui nous passons une super soirée au restaurant ches Mama Paps.
Taat Lo est un petit village de maisons sur pilotis noyé dans la jungle .A l'heure où j'arrive les locaux se baignent dans la rivière.Pour les femmes c'est en sarong.
Par delà le pont de bois dévale une large cascade (Tat en Laotien).
Lycéennes en uniforme
Evelyne a eu la chance de voir des éléphants.Les touristes (français et canadiens en majorité) sont
logés en bungalows de bambous avec douche et wc communs.C'est un peu l'ambiance des vacances 1936!
                                                            Des femmes au tissage


                                                         Cascade de Taat Lo







Mékong river




jeudi 16 février 2012

Sékong Paksong


SEKONG -PAKSONG en solo 105 kms

Lundi 13 février
Dès 5h30 du matin à Sékong les hauts parleurs diffusent la radio d'état.Informations,communiqués ,musique .Pas besoin d'acheter de radio ici ,l'état communiste y pourvoie.
Tandis que Evelyne va partir de son coté pour rejoindre directement Taat Lo je vais repartir 30 kms en arrière pour prendre cette piste de latérite qui mène sur le plateau des Bolovens avec étape à Paksong.
A 6h nous nous dirigeons vers le marché pour essayer de trouver de la baguette française ,sinon c'est nouilles chinoises et ce n'est pas l'idéal pour pédaler.


La femme qui tient la roulotte nous fait des sandwichs épicés.Son mari est assis sur son hamac.C'est une image assez courante de la femme active et de son mari indolent.
Evelyne fait ses débuts de cyclovoyageuse à l'étranger en solo.Nous restons en contact par sms.

Quelques kms au nord du croisement vers Paksong je vais visiter des chutes sur la Sékong qui se déploient sur une centaine de mètres.Le lieu est désert.


Dans le hameau les gens juchés sur leur maison sur pilotis me saluent:Sabaïdii !
La piste de latérite que je prend me rappelle celle que nous avons pris en Bolivie Luc,Alain et moi qui nous emmenait vers l'inconnu pour plusieurs semaines.
Seul dans cet univers sauvage je me sens bien ,je m'arrète fréquemment photographier,écouter les oiseaux.

La piste étroite et cahotante est en travaux et sera bientôt une large route surèlevée.
Quelques passages difficiles là où travaillent les engins qui soulèvent des nuages de poussière rouge.Et puis des pentes effayantes qui partent à l'assaut de l'azur
.
Au km 16 une première chute de 30m après 3 ponts où des ouvriers préparent la ferraille
pour du béton armé.

Deux kms plus loin dans un virage est indiquée la fameuse chute de Katamtok qui dévale de la jungle sur 100m de haut dans un fracas sonore que l'on entend de loin.
Un chemin est indiqué pour s'y rendre.Je ne peux pas abandonner mes affaires pendant une heure et il est midi et le je n'ai parcouru que 20 kms sur 75 .L'altimètre indique 500mètres et Paksong est à 1300m.Les 10 kms suivants vont ètre très durs.Je n'ai plus rien à boire .Au premier village de minorités je me dirige vers une échope.Il n'y a que des enfants.La grande soeur de 11 ans environ a l'aplomb d'une matrone.Je prends 2 bouteilles de Pepsi et sort un billet de 20 000kips (2 €) elle me fait signe qu'il n'y en a pas assez et essaie d'en prendre un second dans mon porte monnaie ;je le remets à sa place . d'une main ferme elle tient une bouteille .Le prix normal est 5000kips .Je prends l'autre bouteille qui m'a coûté aussi chère qu'en France.Inutile d'attendre la monnaie .Elle n'insiste pas .1 euro est sans doute plus important pour elle que pour moi..
Vers le km 35 je suis définitivement sur le plateau.

Les maisonettes se succèdent ,noyées dans les premiers champs de café.Au milieu d'une longue ligne droite je m'arrète manger des gâteaux .Un enfant fait des tours à vélo .Je lui fais signe :tu en veux un .Il aquisce et mains jointes me remercie :kop jaï.
Il n'est que 14h quand un homme me fait signe en anglais depuis une buvette.Il est laotien
exilé de longue date en Australie et est venu voir sa famille au village.
Il m'apprend que pour aller à Paksong ce n'est pas difficile et c'est vrai que la piste sur les 30 prochains kms est régulière à 3%.
Le paysage est noyé dans un voile caractéristique des longues périodes de chaleur.
A 20 kms de l'arrivée la piste est devenu un lit de cailloux infâme.Un pick up s'arrète
En descend un anglais genre ONG en mission qui me propose de monter .Je pense tout de suite à Evelyne qui en pareil cas n'hésiterait pas .Je dis simplement que je ne suis
pas fatigué ,qu'il fait beau donc je continue.J'aime bien terminer ce que j'ai entrepris.
Quand un peu plus loin la dégradation s'accentue et que mon pneu avant se dégonfle régulièrement,je me demande si j'ai bien fait.
Une demie heure avant la nuit j'arrive à Paksong .Je fais une pause chez le hollandais
qui fait le commerce de café pour profiter de sa connexion wi fi;.
Je vais loger à la guest house Savanna au bord de l'eau près du pont.Le propriétaire parle français.Il fait frais sur le plateau à la tombée de la nuit.

mercredi 15 février 2012


ATTAPEU -SEKONG 80 kms


Une journée de repos s'impose dans cette petite ville du bout du monde .

A l'horizon le plateau des Bolovens



Nous avons trouvé un petit restau où nous mangeons autre chose que du riz et les gens qui le tiennent sont gentils .Nous y prendrons plusieurs repas .

Le propriétaire qui possède quelques mots de français nous salue maints jointes à notre arrivée :Sabaïdii !
A notre guest house nous rencontrons un couple de jeunes hollandais qui se balladent en moto de location .Ils vont dans notre direction demain et ils nous enverront un sms pour nous localiser les hébergements.
Ce matin c'étaient des voitures officielles encadrées de motards sifflant en continu qui traversaient Attopeu.Cet Après midi c'est un gros hélicopter qui se pose dans un domaine clos.

Le ciel s'empourpre au couchant tandis que s'allument les guirlandes sur le pont d'Attapeu

La route qui file au nord vers Sékong est agréablement vallonée et les jambes tournent sans efforts.Une dizaine de bus et pick up passent dans l'heure.
Dans les forèts claisemées que nous traversons la plupart des arbres ont perdu leur feuillage et laissent une impression de désolation.
Nous croisons des femmes d'ethnies coiffées de foulards noués haut et tirant sur un mégot verdâtre.
Au bord de la route une bassine contenant des bananes .Un homme arrive de sa maison environée de bananiers .Petite moustache,il a le verbe haut.Pour 20centimes ll nous vend la moitié d'un régime.
Au km 53 se trouve le départ de la piste de Paksong .L'idéal serait de faire étape là mais il n'y a pas d'hébergement.Nous restons une heure pour déjeuner mais aucune opportunité ne se dessine pour dormir chez l'habitant.Planter la tente dans la nature n'enchante pas Evelyne .Il faut se résoudre à reprendre les vélos pour une trentaine de kms jusqu'à Sékong sous la chaleur accablante.Ce n'est pas une ville touristique et nous trouvons une guest house pour 5 euros.
Le pharmacien parle anglais et un peu français.

Il nous explique le chemin pour voir l'exposition des bombes américaines.Cette région ,proche de la piste HO CHI MINH fut particulièrement arrosée .Les bombardiers du Viet Nam en plus des missions de destruction y déversaient le trop plein de bombes qui les auraient empèchés d'atterrir à leur base.Le Laos a reçu autant de bombes que l'Allemagne et le Japon réunis.

Construction d'une pagode par des bonzes

Dans la rue où la circulation est inexistante à la nuit tombée quelques taches de lumière des lampadaires nous permet d'arriver à une roulotte tenue par deux jolies laotiennes où nous dinons d'un poulet fermier rôti accompagné de riz gluant.Ici pas de baguette ,ni cuiller ni fourchette.On se lave la main droite et on fait une petite boulette de riz que l'on humecte dans un bol d'épice.
Ainsi préparé le riz passe très bien.Il est servi bouillant dans une sorte de panier cylindrque.

Pleikan -Attopeu ,l'étape impossible


De Pleikan(Viet Nam) à Attopeu (Laos)
138 kms 8h20 de vélo
Samedi 11 Février

Par delà les toits de la petite ville laotienne de Attopeu et de ses palmiers ,écrasée de chaleur ,se découpe la silhouette estompée du plateau des Boloven où nous passerons ces prochains jours.
Nous y sommes arrivés hier soir à la nuit au terme d'une étape impossible à priori, commencée au lever du jour.
La route que nous suivons depuis la frontière sur 115kms existe depuis quelques années ,justifiée par les exportations de bois vers le Viet Nam
Par une montée régulière de 20kms depuis Pleikan (Viet nam)on atteint les 790m d'altitude de la frontière.De là-haut on découvre les monts laotiens couverts de forèt tropicale.
Cette frontière ouverte récemment a des bâtiments de grande dimension en prévision d'un trafic important.A 9h du matin elle est déserte avec une longue file d'attente de camions forestiers coté Laos
Au poste de police laotien un policier dans son guichet saisit la liasse de billet que lui tend un compatriote ,en range la moitié dans le tiroir de son bureau et l'autre ...dans la poche de sa chemisette.Pour nous les formalités seront vite expédiées sans complication.
Nous changeons les derniers dongs contre des kips ,faisons des provisions d'eau et nous lançons dans les pentes raides pour un raid inconnu de 115kms.Le Loneley annonce une longue descente.
6kms plus loin la descente est terminée et fait place à une succession interminable de montées casse-pattes à 10 et 12%
.
Plus aucun trafic routier et dans le calme absolu de la jungle tropicale nous profitons des chants d'oiseaux inconnus.Par palliers nous gravissons pendant plusieurs heures cet escalier géant.Interminable!
Le régime de bananes acheté la veille est presque terminé.Les réserves d'eau chaude aussi.Les jambes qui tournaient facilement sur le petit plateau demandent maintenant des efforts.Le capital énergie commence à ètre entamé.Visiblement cette étape est bien trop longue pour nous aujourdhui.Arrètons nous à l'ombre pour manger.
Un km plus loin nous émergeons de la forèt;nous avons atteint le point haut à 800m ,altitude de la frontière (en france on l'appelerait un col).Cette fois la descente est très longue avec quelques courtes montées
Au km 80 la jungle fait place à une vaste clairière avec au milieu le village far west dont nous a parlé vincent.Il s'agit de maisons en bois sur pilotis ou grouille de la marmaille.
C'est une aubaine cette buvette où l'on boit des coca glacés.
Voyant que nous sommes fatigués le patron nous propose de nous emmener à Attopeu  avec son pick up.
Bien sûr ,nous sommes intéressés mais pas à 50 dollars.La négociation ne s'éternise pas .Nous remontons sur nos vélos sous la fournaise pour attaquer la prochaine côte
qui dépasse les 10% .Il faudra mettre pied à terre;une sale bète commence à s'agiter
dans une de mes cuisses,c'est une crampe .Je sais maintenent gérer ce problème en laissant pédaler l'autre jambe en attendant que cela passe.Evelyne est épuisée depuis un certain temps.Elle continue au mental en championne de course à pied qu'elle a été. .
Nous mangeons tout notre ravitaillement et buvons beaucoup.
La route part en oblique pour couper l'arète montagneuse .Et puis soudain
le panorama s'étale en contrebas ,immense .La descente se prolonge par la plaine .Finies les montées.
Il nous reste 45 kms à parcourir pour arriver à Attopeu et deux heures de jour.
A 25km/h de moyenne nous avalons les kms de faux plat descendant.Nous commençons à trouver les premiers peuplements 20kms avant Attopeu.Il s'agit de minorités à la peau brune qui vivent pauvrement dans des baraques en bois sur pilotis et ouvertes à tous vents.
Des jeunes filles reviennent du puits avec deux seaux qu'elles portent en balancier avec un élégant mouvement d'épaules.
A la nuit tombée nous franchissons le pont d'Attopeu, drapé de guirlandes lumineuses qui enjambe la Sékong large rivière issue du plateau des Boloven. .Nous sommes arrivés à Attopeu.Quelques rares voitures et motos circulent au ralenti sur la grande rue.Plus besoin de se méfier de la circulation .Enfin le calme dont on a rèvé au Viet Nam.


Bye bye Viet Nam


Jeudi 9 février

Bye bye Viet Nam

Demain ,après avoir passé la frontière de Po Y nous serons au Laos petit pays dont on nous a dit tant de bien .
Le Viet Nam me laissera un souvenir mitigé.Dès notre arrivée du Cambodge nous avons senti une différence de comportement ;d'abord sur la route ,une sorte d'irrespect de l'autre en toute insouciance.Par exemple on vous dépasse pour s'arrèter devant vous .
Je suis bien conscient des méfaits des occidentaux .Je veux bien relativiser l'attitude de rejet de l'homme à qui on demande son chemin et qui répond par un geste de rejet de la main tout en prenant une autre direction.Peut ètre dans sa famille les armées occidentales ont fait des victimes.Ce matin la femme à qui je commande un café en vietnamien me fait une réponse du genre « qu'est ce que tu veux toi! » Néanmoins le café sera excellent!
. Elle s'en va en moto.Je dois m'adresser à l'assemblée des hommes qui jouent au cartes pour payer.L'un d'eux me dit le prix ,le mari peut ètre!
Il est évident que dans un pays pauvre comme le Cambodge l'accueil de ses habitants est chaleureux alors qu'au Vietnam pays au fulgurant dévellopement économique celui ci est bien inférieur ;il y aurait donc une corrélation entre la pauvreté et la qualité de l'accueil
En signe de dénégation certains vietnamiens agitent leurs poignets comme des grelots tout en secouant la tète.
Il n'y a pas si longtemps ,avant l'ouverture vers le tourisme parler aux étrangers était répréhensible et seuls les bus de voyages organisés étaient autorisés en étant accompagnés d'un vietnamien.Celà peut avoir laissé des traces dans les comportements des plus âgés.
Il n'y pas que des expériences négatives.Par trois reprises des motocyclistes et un taxi n'ont pas hésité à se dérouter pour nous amener à destination.
Les enfants nous hèlent avec gentillesse;c'est porteur d'espoir pour l'avenir.
D'aspect taciturne les vietnamiens se dérident volontiers dès qu'on prononce un mot ou deux en vietnamien.Nous avons aussi encontré des vietnamiens cordiaux .
Je relativiserai le jugement de ceux qui disent qu'une seule chose les intéresse :l'argent.Actuellement des fortunes se bâtissent sur le bois importé à bas coût depuis le Laos frontalier.
Il n'est pas sûr que le comportement des vietnamiens donne envie aux touristes de revenir et par voie de conséquence que le tourisme s'y dévellope exception faite pour la baie d'Along.
65% de la population du Viet Nam a moins de 30 ans.
Le régime commence à prendre des mesures pour réduire la natalité galopante à 2 enfants.
Bye bye Viet Nam.


mercredi 8 février 2012

Kon Tum et les Français


Mercredi 8 Février

A Kon Tum

A l'hotel Thin Vuong descendent bon nombre de français.Ainsi nous y rencontrons
Vincent 37 ans qui vit 6 mois par an au Viet Nam .Grâce à lui nous avons des infos sur le Viet Nam actuel.Annie une retraitée de Vendée vient deux fois par an aider l'association « Poussières de vie » qui est basée sur un orphelinat.Elle y apporte ses compétences sociales pour aider des jeunes filles à passer leur Bafa.En Vietnamien « Poussières de vie » signifie enfants des rues.
Franck un anglais travaille pour son gouvernement et connait bien la ville de Kon Tum et il y est connu.Ces trois personnes se connaissent depuis belle lurette et ont une connaissance approfondiesdes  minorités ethniques.

Ici ce sont les Banhars.A 15kms d'ici il y a des communautés d'ethnies différentes.Bruns de peau ils se caractérisent par leur pauvreté et rappellent les gitans de chez nous.
A défaut des autorisations nécessaires pour les visiter on peut avoir la visite impromptue de policiers


.
En allant voir le coucher de soleil sur la rivière nous y rencontrons des gens chaleureux .
Evelyne s'y fait des copines.

lundi 6 février 2012

Bacpacker ou cyclotouriste


Hoi Anh -Kon Tum en bus
Dimanche 5 février /lundi 6 février

La vie de backpacker est parfois fantasque ;ainsi notre retour vers les plateaux et Kon Tum .
Nous avons choisi la formule sleeping bus qui nous épargnera une nuit d'hotel .
Les hotels se chargent de réserver les billets.Nous comparons plusieurs propositions.
Mais,au fait le bus est il direct.-Bien sûr!
Où prend on le bus ? Devant l'hotel.
Tout est plus simple c'est vite vu.
A l'heure prévue pas de bus mais une moto vient nous prendre l'un après l'autre et nous dépose à un angle de rue.
Wait hier!
Un quart d'heure plus tard un sleeping bus luxueux nous prend .On se félicite d'avoir fait ce choix .Mais on déchante vite car le bus nous largue en pleine ville de Danang devant un café. « ne vous inquiètez pas votre bus arrive dans un quart d'heure.
Une heure et demie plus tard un bus s'arrète .C'est un standing bien inférieur .Mais il n'est pas sûr qu'on parte car chauffeur et patron du café discutent plusieurs minutes.Finalement
on nous fait signe de monter.Pas de toilettes dans ce bus .Il faudra attendre le premier arrèt dans 3 heures!
Les lumières s'éteignent ,on va pouvoir dormir.Que nenni! Les voisins de derrière discutent haut et fort en s'esclaffant règulièrement.
L'accompagnateur est un gamin .Le chauffeur et lui ne parlent que VietNamien.Finalement
le bus a dépassé notre arrèt à Kon Tum de 50 kms.Nous allons devoir revenir avec un minibus local tout pourri dont les amortisseurs sont anéantis depuis longtemps et on tape des grands coups au passages des trous.J'ai regardé combien payaient mes voisins .Quand le jeune accompagnateur me demande 25% de plus je lui donne le tarif normal et lui fait signe que j'ai vu payer les autres;il n'insiste pas .Enfin après 14h de bus où on nous traité comme du bétail nous franchissons la porte de l'hotel où nous attendent vélos et bagages .L'hotelière est toujours aussi gentille.Nous nous affalons devant des petits dej.Tous comptes faits la vie de bacpacker ne nous convient pas ,nous préfèrons la vie de cyclotouriste et demain nous partons vers le Laos.

dimanche 5 février 2012

Hoi Anh où le temps suspend son vol.


Hoi Anh  Dimanche 5 février

Hoi Anh est une petite ville côtière située 150kms au sud de Hué .Au brumes de Hué succède le soleil généreux de Hoi Anh.Cette petite ville classée au patrimoine de l'Unesco offre des charmes variés.Flâner dans les ruelles aux maisons coloniales et Vietnamiennes très colorées.

Sur la rivière intense trafic de pirogues de pècheurs.




La mer de Chine est à 4 kms du centre ville et pour un dollar on peut louer un vélo pour la journée pour aller à la plage de Cua Dai bordée de cocotiers.


Bien sûr il y a des touristes ,donc des boutiques de fringues et de chaussures .Mais on peut se faire faire des chaussures et des vètements sur mesure.

.Les rizières s'égrènent au bord de la route.Avant de quitter le Viet Nam nous nous offrons un délicieux poisson .

En repartant nous découvrons que ses congénères attendent dans une bassine d'eau les prochains clients du restaurant.Rassasiés nous n'aurons pas de souci à nous faire sur la fraicheur du poisson.
Hier soir nous avons retrouvé par hasard Mathieu et Charlotte rencontrés à plusieurs reprises.Ils sont toujours aussi sympa

Nous avions aussi gardé le contact avec Camille .Elle monte demain vers Hué tandis que M et Ch après 5 jours passés ici partent demain vers Hanoi en 12h de bus.

Tous les cinq nous passons la soirée dans un restau par une nuit idéalement tiède tandis que le froid sibérien s'abat sur la France.


                                                         Le pontt Japonais
Nouilles de riz en cours de sèchage