samedi
10 MARS
50
KMS
Planté
dans le ciel Phoukhoun s'éveille sous un ciel bas au son du chant du
coq et des raclements de gorge du voisinage.
Toute
la matinée c'est une succession de montées et descentes parfois
longues de 5 à 7 kms.La route qui reste au niveau de la crète
change de versant quand cela l'arrange.
Le
matin nous avons croisé un couple de Suisses ,puis 3 Espagnols et
enfin Pierre et Alice des jeunes Français qui se dépèchent
d'arriver Vientiane pour regagner la France où ils doivent assister
à un mariage important.Ils continueront leur trip juste après.
Plus
loin nous rencontrons un couple ;lui est Néo Zélandais ,elle
Australienne.Ce sont des puristes qui font du camping sauvage coûte
que coûte.
Une
dernière ascencion et nous arrivons à Kiou Ka Cham à midi et demi.
La
route s'élargit pour former une petite place à la jonction d'une
autre rue où se tiennent quelques étals de marchés .Nous y verrons
des animaux sauvages abattus.
Il y
a plusieurs restaurants dont deux qui font guesthouse.Elles sont
décrites dans le Loneley comme étant spartiates .Nous dirons que
les chambres sont glauques.
Dans
la douche si le sol est de ciment ,l'eau est chaude .Ici pas besoin
de clim ,il fait juste chaud.Dans la chambre sans vitres nous ouvrons
les volets qui donnent sur la cour du restaurant où se tient la
cuisine.Conversations,éclats de rire,pleurs de bébé ,nous sommes
en immersion dans la vie de la famille.Nous devons refermer les
volets car des petites tètes scrutent par la fenètre ce qui se
passe à l'intérieur en permanence.
La
pluie s'abat en trombes sur les taules et on se dit qu'on est au bon
endroit et que la chambre n'est pas si mal.Les pieds sous la couette
je me laisse aller à une sieste de bienheureux.
Cette
étape me fait penser à Tabriz (en Iran) où Nicolas Bouvier et son
copain ont dû rester un hiver en attendant que fonde la neige du col
pour continuer leur voyage .(L'usage du monde)
Dans
l'après midi il y a eu plusieurs coupures de courant.Ce soir à 20h
le village est plongé définitivement dans l'obscurité.Peu à peu
les voix s'éteignent et le silence s'impose
seulement
troublé par les coups de boutoirs du vent chaud dans la cour.
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