vendredi 16 mars 2012

Descente de la rivière Nam Ou

Descente de la rivière Nam Ou
de Nong Khiao à Luang Prabang
Jeudi 15 mars

Après la pluie de la nuit le jour se lève sur la rue de latérite constellée de mares d'eau.
Tout au bout se tient la cahute en bois où l'on achète les billets des bateaux.
Les vélos chargés descendent le vertigineux escalier marche par marche aidés que nous sommes par des backpackers.Il n'y a pas d'embarcadère .On passe du talus incliné au bateau par une étroite planche qui fléchit.

Il y a 18 places dans cette barque à fond plat avec un toit .L' intérieur est équipé de petites chaises en bois peint et de coussins.
Les bagages sont amarrés à l'avant.
Il n'y a pas de gilets de sauvetage à bord et probablement pas d'assurance

Le captain ,de l'eau jusqu'au mollet donne de l'élan au bateau et le moteur démarre.C'est parti pour 6 heures de naviguation .


En dernier un couple âgé est monté à bord d'un pas alerte.
Mireille (71 ans)et Bernard(78 ans) sont des routards aguerris de la région Lyonnaise .
Ils sont déjà venus une dizaine de fois en Asie mais ont voyagé aussi en Afrique et en Amérique du nord et du sud.A notre question : « Et l'Europe vous connaissez ? » leur réponse est : « çà c'est pour quand on sera vieux !»
Ils s'y connaissent en matériel informatique et photo et discutent sans complexxe avec des trentenaires des avantages et des inconvénients des dernières innovations.
« Nous ce qui nous intéresse dans les voyages c'est les gens ,les rencontres » me dit Mireille.
Echanger avec eux est un vrai bonheur.

Pour franchir les rapides tumultueux le bateau accélère.
Mais pas de souci le pilote connait sa rivière mètre par mètre sur 120kms.Parmi les innombrables rochers qui affleurent il choisit le meilleur passage avec une tranquille assurance.A mi parcours tout le monde descend pour 500m de marche tandis que le bateau franchit un passage délicat.


Dans la seconde partie on découvre des villages installés en retrait de la rivière.Des jeunes enfants nus jouent dans l'eau


.Pour cette population le seul chemin c'est la rivière.Ici on vit du poisson,des légumes des petits jardins fertiles ,des fruits de la jungle .Le bétail fournit la viande et le lait.

Mais voici d'étranges silhouettes d'hommes penchés sur l'eau.Ce sont des orpailleurs équipés de masques et de tamis

.Plus loin nous voyons des équipements mécaniques
qui servent à pomper le lit sableux de la rivière et aussi des pelles mécaniques.
La Nam Ou n'a pas fini de livrer ses richesses.

Ce sont nos deux voisins de derrière qui nous expliquent cette activité .Ils voyagent en Asie depuis une trentaine d'années et nous ont montré des superbes photos de minorités qu'ils viennent de visiter et qui se situent à deux heures de marche tout près de la frontière chinoise.Les enfant qui n'avaient jamais vu de blancs avaient peur et pleuraient quand ils sont arrivés.
Les passages de rapides se succèdent avec parfois des creux d'un demi mètre.

A la mi mars l'eau est au plus bas et un passage oblige les deux pilotes à tirer le bateau
qui racle le fond caillouteux et sableux.

Après avoir dépassé une haute et verticale paroi la rivière s'élargit pour rejoindre le Mékong.Au confluent se trouve la grotte de Pak Ou qui contient de nombreux Budhas.

Nous sommes maintenant sur un grand boulevard où circulent des bateaux plus gros .Des balises délimitent les passages dangereux.

Aux abords de Luang Prabang ,en cette fin de journée des moines s'acheminent sur le rivage.
Moteur éteint le bateau fait un arc de cercle pour venir se ranger contre le ponton fait de bidons plastique au pied de l'escalier de plusieurs centaines de marches.

Un bacpacker anglais monte les valises de Mireille et Bernard.
Tandis que Evelyne m'attend à l'arrivée avec les sacoches je monte les vélos l'un après l'autre.
Bernard monte à son rythme avec des arrèts .Je lui propose de porter son petit sac à dos .
Il me répond en souriant :c'est moi que j'ai du mal à monter.
Ils n'ont pas retenu d'hotels mais l'imprévu est le cadet de leurs soucis.

Pour nous qui retrouvons la chambre du début de la semaine ,nous avons l'impression de rentrer à la maison et il flotte dans nos tètes comme un air de vacances.


1 commentaire:

  1. Bonsoir à vous deux.je sens bien la fin de ce beaux voyage,veinards!!
    A ton retour,dans notre beau pays,je te présenterai deux nouveaux lascars,possibles futurs équipiers pour d'autres nouveaux horizons.
    Bonne fin de voyage et bon retour,et déja un grand bravo!!!
    Amicalement,André

    RépondreSupprimer