mardi 10 janvier 2012


De Aranyahpratet (Thaïlande) à Sisophon (Cambodge) 61 kms

Au lever du jour je suis dans la rue pour essayer de trouver le marchand de vélos.La température est douce mais en vain car impossible de m'y retrouver avec tous ces panneaux en sanskrit.Je croise des moines qui s'acheminent pour l'aumone du matin..Avec le plan que me fait le mécano de la veille je finis par trouver.
Le jeune vendeur revient avec 2 modèles de dérailleurs qu'il essaie .Le second sera le bon.Tout marche et à 11H pour la première fois nous roulons ,à gauche ,mais seulement sur 7kms.Le plus délicat est de passer aux ronds-points.Les Thaïlandais roulent gentiement et même s'ils roulent en tous sens ils sont prudents.
Il y a foule en ce samedi à la frontière car les travailleurs expatriés reviennent en masse.
Les files d'attente s'allongent .Les panneaux font défaut et nous peinons à trouver l'immigracion.Des vélos tirent des charrettes monumentalement chargées.

Dans un camion des porcs sont entassés comme des bûches.La chaleur est accablante.
Après ce pénible passage à la frontière Thaïlandaise l'arrivée chez les homologues cambodgien paraît débonnaire.La différence de niveau de vie entre les deux pays est saisissante.La ville de Poipet s'étire sur plusieurs kms en une succession d'échopes où tout se vend d'occasion,de bric à brac,de buvettes ,de gargottes.Sur les motos sont juchés en moyenne 3 personnes.Nous verrons plusieurs motocyclistes qui portent 3 cochons ficelés sur le porte bagage.

.Un cycliste disparaît presque sous 2mètres de casseroles en fer blanc.Un autre qui porte un matelas plié en deux est chahuté par le vent.
Avant d'entamer notre étape de 50kms une pause s'impose pour boire frais dans une buvette.Il faut payer en riels .Il y en 500 pour 1€.Le porte monnaie explose quand la vendeuse nous rend de la monnaie sur des dollars.Il faut pédaler plus fort face au vent hostile .Les talus sont jonchés de sacs poubelle.De véritables grappes humaines sont juchées sur des camions.Des jeunes enfants nous adressent des « Hello » à notre passage.Sur les charrettes des mains s'agitent.
Maudits Américains qui ont entrainé ce peuple gentil dans la guerre.
Une heure avant la nuit nous arrivons à Sisophon ville de 98 000habitants bordé de monts rocheux.Dans le centre nous trouvons sans peine la guest house Golden Crown indiquée par le Loneley.,
Elle a des dimensions coloniales.
A la nuit alors que retentissent les explosions d'un feu d'artifice nous dinons dans la rue dans une échope en désignant l'assiette de notre voisin.Un peu de viande ,beaucoup de riz accompagné d'épices.Un max d'antioxydants ;les microbes n'ont qu'à bien se tenir.Dans 3 mois on reviendra avec des palais blindés.
Les Cambodgiens semblent modestes sans ètre misèreux ;à part quelques rares mendiants on ne voit pas pas d'oisifs .C'est un peuple laborieux.
Demain par une étape de 110kms nous rejoindrons Siem Reap aux portes des temples d'Angkor.
C'était le samedi 7 janvier







 

1 commentaire:

  1. Trés beaux récits, Jean. J'adore ton style. Beaucoup de détails en peu de mots. C'est marrant de voir comment deux personnes peuvent d'écrire la même chose avec tant de différences. Le Style de Evelyne est sympa aussi, bien sur, mais c'est une autre facon d'écrire, de raconter. Moins de détails, plus d'essentiel. Continuez tout les deux à nous faire rèver. Merci, de prendre le temps de nous raconter tout cela. Amitiés à vous deux.

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