mardi 24 janvier 2012

Tra Vinh -Bentre

Petite route de traverse entre les bras du Mékong



Presque un océan:le Mékong


Bateau de pèche traditionel sur le Mékong


Ce n'est pas fini .Il va démarrer avec un cageot sur les genoux

Une position très courante chez les Vietnamiens

Mardi 24 janvier 53kms

Rejoindre Ben Tré c'est le but modeste aujourdhui.Le ciel est couvert et la température est agréable .Ce matin la carte ne nous est d'aucun secours .Il faut encore moins compter sur les pancartes .Il ne reste qu'à demander notre chemin ,c'est ce que nous ferons toute la matinée avec des accueils très variés.La rue prise au hasard est très longue puis se prolonge par un chemin dégradé et finit par devenir une petite route tranquile qui vagabonde dans la jungle.Un ferry nous fait franchir le puissant Mékong en diagonale pour tenir le cap.Des touffes de terre arrachées aux montagnes flottent vers le proche océan.Ben Tré est une ville de plus de 100 000 habitants comparable à Tra Vinh pour sa douceur de vivre .Un pont récent enjambe un bras du Mékong.La ville est bien tenue et les constructions sont récentes.Saigon est à moins de 100kms.Nous n'y passerons pas
à vélo.Trop d'énergie à laisser inutilement.
En fin d'après midi nous partons à la recherche du terminal des bus sur la voie rapide. Un scooter s'arrète à notre niveau et un homme de 75 ans ,visage fin et souriant s'adresse à moi .Are you from? .We are french.
La discussion se poursuit en français qu'il manie dans un style classique rarement usité de nos jours.
« Permettez moi de me présenter :Lé Duc » Il était instituteur.Avec son accent asiatique et sa voix fluette il semble sorti de l'album de Tintin ,le lotus bleu.Dans le fatra sonore de la voix rapide je peine à le comprendre ;nous nous arrètons sur le trottoir.
Aimez vous la musique?
-Oui -
Vous chantez
-Non
-moi je chante .Et il entonne une chanson à succès de Luis Mariano des années 50 qui traduit la mélancolie d'un amour perdu.Et il éclate de rire . »Un ami m'attend ,sinon nous aurions pu continuerà bavarder. »
Il nous accompagne devant la gare routière que nous cherchions puis se fond dans la trafic de cette fin de journée.Je suis encore sous le charme de cette rencontre.
Cette journée se veut sous le signe de la chanson .L'hotel d'état où nous sommes logés luxueusement a son restaurant au rez de chaussée qui fait aussi karaoké quand tombe la nuit.
De la voix fausse d'adulte à celles d'enfants qui détonnent ,le florilège qui nous parvient nous incite à mettre les boules Quiès plus tôt que prévu.

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