samedi 21 janvier 2012

Le Sà Dec de Margueritte Duras


Chaù Doc -Sà Dec 108kms

Depuis notre arrivée en terre asiatique nous n'avons connu que le plat pays.
Seules montées les ponts.Les locaux qui n'ont qu'un seul pignon sur leur vélo mettent pied à terre.
Pour rejoindre Sà Dec nous pouvons suivre les méandres du Mékong par une petite route.Il faut pour cela faire en sens inverse les 15kms derniers kms d'hier.L'étape serait longue (peut ètre 140kms) sur une petite route probablement en milieu habité en permanence.Evelyne appréhende cette étape.Nous allons prendre la nationale qui va à Saigon sur 60kms ensuite ce sera une route plus petite
.
Les joies de la circulation Vietnamienne
Nous allons connaître l'enfer de la circulation vietnamienne entre Chaù Doc et Long Xuyen dans une foule de motos qui vont en tous sens.
A priori on est en sécurité sur la vague bande d'arrèt d'urgence .Pourtant on est doublé par la droite .Les motos y circulent aussi à contresens et dans ce cas de figure on se croise par la gauche.
Parfois une moto qui arrive d'en face vous coupe le passage pour traverser l'avenue en diagonale .Il faut se méfier aussi des vélos qui sortant d'un chemin de terre prennent de l'élan et ne marquent pas de temps d'arrèt.Il y a aussi la voiture ou le bus que l'on suit ,qui s'arrète brutalement sur la voie et le chauffeur s'en va.Pour reintègrer sa place dans le trafic il faudra s'imposer.Tout cela se passe dans un brouhaha intense ponctué de tutut,tutut incessants.
Les bus ,tout le monde le sait sont des véhicules prioritaires ils s'annoncent à longs coups de klaxonnent agressifs: « poussez vous de là ,c'est ma route ! »
Dans cette forèt mouvante pas question de freiner ,c'est trop dangereux: on évite,on dévie sa trajectoire.Il y accord tacite et personne ne perdrait son temps à rouspèter.
Cet exercice demande une concentration de tous les instants.Dans mon rétro je surveille aussi la présence d'Evelyne .Au cas où on se perdrait de vue Evelyne et moi on a la ressource de se contacter par sms ,nos mobiles le permettent.
Loin de m'impressioner cet exercice me conduit à la jubilation sans pouvoir l'expliquer.

Après avoir pris un ferry nous découvrons sur l'autre rive une route tranquille ,paisible .
Il nous reste 35 kms à parcourir.
Le restaurant où nous jetons l'ancre est un havre de paix avec des courants d'air bienfaisant.Je commande 2 thés à une serveuse ;elle éclate d'un rire communicatif .
Ce n'est pas la serveuse .Ambiance assurée dans la salle.

Le café Vietnamien (Qa Phé) a un goùt bien particulier ,plus doux ,beaucoup plus savoureux que le notre .Nous sommes d'accord Evelyne et moi :c'est le meilleur café que nous n'ayons jamais bu.
Il se décline de trois façons :
Café noir (café den nom) dans une petite tasse et sa mini cafetière.
Café au lait (café nom) dans un grand verre
Café avec de la glace pilée (café dà) dans une chope à bière avec une paille.
Cet après midi nous roulons entre rizières et canaux.Il y circule de nombreuses barcasses de pècheurs et des bateaux qui font du cabottage.

Dans les villages que nous traversons flottent des banières rouge et or avec les insignes de la faucille et du marteau.
Sà Dec est une ville de 108 000 habitants qui jouxte un réseau de canaux.
L'amant ,le fim de JJ Annaud y fut tourné.La mère de Margueritte Duras y était directrice d'école de filles.
Difficile de trouver l'hotel Phuong nam indiqué par le Loneley qui n'a pas écrit l'adresse .
Je demande à plusieurs personnes .Certaines passent leur chemin avec un sourire gèné.
Des bras montrent la direction.Enfin un jeune homme réfléchit un moment ,enfourche son scooter et nous fait signe de le suivre.5mn plus tard il nous désigne l'hotel.
Kam eun!(merci)
C'est un hotel de standing avec des des boiseries et des parquets vernis.La jeune réceptioniste ne parle pas anglais mais il y a toujours quelqu'un qui arrive pour assurer.
Le marché local s'étale au bord du canal .C'est un endroit foisonnant.Les marchandises
vont et viennent par le canal


jus de canne à sucre
.On circule difficilement dans les couloirs du marché qui sont envahis par les motos.J'aurais aimé venir ici quelques années plus tôt à l'époque où il n'y avait que des vélos.On a l'impression que jamais ne s'arrète l'activité en Asie.
Dans la gargotte où nous dinons la cuisinière qui a la jovialité d'une Khmère désigne nos longs nez en riant.

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